Les secrets de l’autofocus: Les collimateurs
- Marc
- 15 mars 2016
- 4 min de lecture
Vous l’utilisez tout le temps. A chaque fois que vous appuyez à mi-course sur le déclencheur, votre appareil fait la mise au point tout seul comme un grand. Oui mais connaissez-vous vraiment toutes les ficelles de l’autofocus ? Je parie que non ! Voyons ensemble comment il fonctionne et comment en tirer parti au maximum !
Les collimateurs

Les collimateurs autofocus (ici pour le Canon 100D, mais vous devez avoir quelque chose d’équivalent sur votre appareil )
Les collimateurs sont donc ces carrés et rectangles avec un point au milieu, qui s’allume quand la mise au point est faite. Ils sont en fait la représentation dans le viseur des cellules électroniques qui servent à faire l’autofocus. Et bien les collimateurs sont la base du système de mise au point automatique de votre appareil.
On va se concentrer sur deux caractéristiques essentielles que vous devezconnaître de ces collimateurs.

Les 3 types de collimateurs
Vous ne l’avez sûrement jamais remarqué, mais le collimateur central est en général un carré, et les collimateurs périphériques sont des rectangles, dont certains sont orientés verticalement et d’autres horizontalement. Et ceci a une importance.
Le collimateur central carré représente en fait une cellule en forme de croix, qui peut ainsi faire l’autofocus quelle que soit l’orientation du sujet qu’elle a en face d’elle.
A l’inverse, les collimateurs rectangulaires ne peuvent faire la mise au point que sur des sujets orientés perpendiculairement à leur propre orientation.
Prenons chaque exemple un par un pour mieux comprendre :
1: Un collimateur rectangulaire vertical pourra aisément faire la mise au point sur un sujet horizontal, mais aura du mal, voire n’arrivera pas du tout à la faire sur un sujet orienté verticalement.
2: A l’inverse, un collimateur rectangulaire horizontal pourra faire la mise au point sur un sujet vertical, mais aura plus de mal sur un sujet horizontal.
3: Pour finir, un collimateur carré (en croix) est une espèce de combinaison des deux, et pourra aisément faire la mise au point quelle que soit l’orientation du sujet.
Pour mieux comprendre, essayez de faire la mise au point avec les différents types de collimateurs sur les bords de votre écran d’ordinateur par exemple : vous verrez que les rectangles verticaux ne parviennent à mettre au point que sur les bords haut et bas de votre écran, et inversement.

Parce qu’une image vaut toujours mieux qu’un long discours
Ainsi, ce qui fait la performance des systèmes d’autofocus sur les boîtiers reflex haut de gamme, c’est qu’ils sont composés en majorité (voire en totalité) de cellules en croix, donc de collimateurs carrés, qui n’ont aucun mal à faire la mise au point selon l’orientation du sujet. Sans compter qu’ils possèdent beaucoup plus de cellules de mise au point, ce qui aide un peu également
La taille des cellules
Il me semble très utile de le préciser, car cela peut facilement vous jouer des tours : la cellule est en général plus grande que le collimateur qui est affiché.
Cela veut dire que la mise au point n’est pas faite précisément sur le petit point qui clignote, mais quelque part dans le carré/rectangle, et même un peu au-delà. Quel problème cela peut-il poser ?
Et bien quand vous travaillez à de faibles profondeurs de champ, si la mise au point ne se fait pas exactement là où vous le souhaitez, votre point focal peut se retrouver flou.
Dommage pour un point focal, vous me l’avouerez D’autant plus que l’autofocus a tendance à choisir les zones contrastées pour faire la mise au point. Il peut donc faire la mise au point sur une zone contrastée proche de l’endroit exact où vous vouliez mettre au point.
Dans ce genre de situation, il peut donc être utile de travailler en mise au point manuelle, mais encore faut-il distinguer précisément la netteté dans le viseur, ce qui n’est pas toujours évident !
Les modes d’autofocus
Deuxième composante essentielle de ce système : le mode de mise au point automatique. Et oui, l’appareil a plusieurs façons de mettre au point, et cela peut changer beaucoup de choses.
Maîtriser l’autofocus à son plein potentiel
Ne pas utiliser la sélection automatique du collimateur
Si vous laissez le soin à votre appareil de décider où effectuer la mise au point, autant dire que vous lui laissez choisir un paramètre important. L’endroit où l’image va être la plus nette, c’est important non ?
Bref, choisissez manuellement quel collimateur utiliser pour faire la mise au point.
Utilisez la molette pour sélectionner le collimateur

Pour sélectionner le collimateur, vous pouvez appuyer sur le bouton dédié puis naviguer entre les différents collimateurs avec la croix. Mais ça c’est bien quand vous avez le temps. L’œil dans le viseur, vous aurez besoin d’une méthode plus rapide. Et bien il suffit d’appuyer sur ce même bouton et d’utiliser la molette : vous verrez dans le viseur s’illuminer les collimateurs au fur et à mesure que vous changerez votre sélection. Très pratique quand vous devez changer rapidement.

La technique de mise au point / recadrage
Si votre sujet n’est pas situé sur un de vos collimateurs, vous allez être obligé d’employer cette technique. Vous devez pour cela employer le mode One Shot / AF-S décrit plus haut. Il s’agit tout simplement de :
1: mettre au point sur votre sujet 2: verrouiller cette mise au point en gardant le doigt appuyé à mi-course sur le déclencheur 3: recadrer votre image comme vous le souhaitez avant de déclencher
Il est préférable d’employer le collimateur central qui est plus précis pour utiliser cette technique.
Attention : à des profondeurs de champ faibles, le fait de bouger l’appareil entre la mise au point et le déclenchement peut foirer votre mise au point. Dans ce cas, il vaut mieux faire la mise au point avec un collimateur plus proche de votre point focal, voire utiliser la mise au point manuelle.
Voilà, j’espère que cet article vous aidera à maîtriser au mieux l’autofocus de votre appareil, et donc à obtenir des images correctement mises au point et les plusnettes possible
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